Matchs truquées

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Foot - Soupçons de matches truqués en Ligue des champions


Après l’enquête ouverte par l’UEFA et Europol dimanche, les soupçons de paris truqués sur Internet touchent désormais des matches de Coupe d’Europe, dont le Liverpool-Besiktas (8-0) du 6 novembre.
Le match Liverpool-Besiktas du 6 novembre dernier avait marqué les esprits et l’histoire de la Ligue des champions : les Anglais avaient atomisé les Turcs par 8 buts à 0, soit le plus gros écart jamais enregistré dans cette épreuve. Cette rencontre pourrait, malheureusement, devenir également historique pour de bien plus sombres raisons. Des sommes d’argent très importantes auraient ainsi, selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, été pariées sur ce match, misant sur une large victoire du club de la Mersey. Alors que l’UEFA vient de reconnaître que quinze matches auraient pu être truqués, l’affaire fait évidemment désordre pour un football européen déjà touché par de graves affaires de ce style en Italie et en Angleterre ces derniers mois.
Quinze matches en cause
Si l’UEFA admet, donc, que certains matches auraient pu être truqués, elle précise qu’il ne s’agit pas de rencontres des éliminatoires de l’Euro 2008 : « Dans la plupart des cas, il ne s’agit que de suspicions, expliquait sur la BBC hier Wiliam Gaillard, conseiller de Michel Platini. Il y a juste un match, pour l’heure, où il y a vraiment enquête. C’est un match de second tour d’Intertoto, qui n’était pas décisif. Il y a quatorze autres matches pour lesquels notre instance de discipline a des soupçons et cela concerne uniquement des tours préliminaires entre clubs », ajoutait William Gaillard. Michel Platini, le président de l’UEFA, évoquait lui au Sunday Times un match en Asie – sur lequel 10 millions de dollars avaient été pariés, pour un score final de… 4-4, dont quatre penalties sifflés – pour justifier ses craintes d’une mafia venue de ce continent et organisant, donc, des paris truqués.
L’Asie en ligne de mire
Loin d’être marginaux, les exemples de matches truqués pourraient se trouver dans des compétitions majeures : la presse allemande évoque ainsi 26 rencontres de très haut niveau, dont Liverpool-Besiktas, donc, mais aussi Hambourg-Budapest en UEFA (4-0). La suspicion évoquée par l’UEFA porterait, elle, sur Skopje-Cherno More Varna. L’affaire jette une nouvelle fois le discrédit sur les sociétés de paris en ligne mais c’est bien l’une d’elles, Betfair, qui a alerté les autorités en constatant une activité inhabituelle sur son portail. Les sites asiatiques semblent, eux, bien moins recommandables, comme le sous-entend Michel Platini ; le mois dernier, Interpol a ainsi démantelé sur ce continent 272 officines de paris clandestins sur des matches de football. Dans tous les cas, l’UEFA devrait avoir beaucoup de mal à résoudre cette crise. La preuve de la fraude est, en effet, très difficile à établir. Elle nécessite souvent des moyens policiers de grande envergure et, même si l’enquête aboutit, elle court le risque d’être désavouée par la justice civile au nom de la présomption d’innocence. Une conférence sur le sujet, sous l’égide de l’Union européenne, est prévue à l’automne 2008 ; après les affaires de matches truqués dans le tennis, il y a pourtant urgence à agir au plus vite pour enrayer l’épidémie qui semble s’étendre sur tout le continent.

Edition France Soir du mercredi 5 décembre 2007 n°19662 page 27

Certains on t'il vu le Liverpool-Besiktas en intégralité ? Il y'a de quoi se poser des questions, OM bat Liverpool, Liverpool bat Besiktas 8-0, Besiktas bat l'Om.

je n'ai pas vu Liverpool-Besiktas mais je ne reviens toujours pas du Liverpool apathique face à l'OM

on aurait dit des joueurs sous tranquillisants

une équipe qui aurait eu du mal face à Libourne ou Gueugnon

bien évidemment Monsieur Pti Ion, quand il y a de telles sommes en jeu, le seul jeu est celui des faiseurs de poignon
de toutes façons, Besiktas n'intéresse absolument pas l'UEFA en terme de :
renommée de la compétition
droits publicitaires

alors, ben.....il se font du blé......

Thiriez dans le rôle de l'arroseur arrosé

il est évident qu'on n'a pas défavorisé le PSG lors de cette coupe de la Ligue

maintenant, il visait le maintien du PSG, car que vaudra cette L1 sans le PSG en terme d'audience ?
Monaco qui a perdu tout rayonnement
Bordeaux une équipe qui n'a jamais eu la cote et qui n'en n'aura jamais

on voit que les objectifs de la ligue sont:

1) maintien PSG pour l'audience
2) doublé coupe-Championnat pour l'OL (image de marque d'un club en déficit de notoriété)
3) l'OM en LDC (Nancy va avoir un arbitrage très difficile.....je suggère à Pablo Correa des séances de relaxation)

pour la L2, c'est bon: les 2 clubs possédant le plus de notoriété sont en tête
Troyes en plus, bah...ça va, vieille tradition, club pépère, bon figurant pour faire l'ascenseur
mieux que la petite Sedan ou Grenoble, club préfabriqué au Japon
mieux que Bastia peu de public, club à problèmes...., trop de risques pour l'image

tu penses vraiment que Amiens 'Laval il y a 4 saisons n'était pas truqué

Bien dit ! En effet, gros comme une maison.

on parle de match truqué lors de la dernière CDM
Brésil - Ghana

les maffias chinoises auraient parié sur une victoire du Brésil d'au moins 3-0

impliqués des attaquants du Ghana qui auraient servi d'intermédiaires avec le reste de l'équipe

BERLIN (AFP) - Du 8e de finale de la Coupe du monde 2006 entre le Brésil et le Ghana à un obscur match d'un championnat de jeunes en Ecosse, le journaliste et universitaire canadien Declan Hill en est persuadé: le football est en danger, menacé par les mafias du jeu et la corruption.

Pendant trois ans, Hill a enquêté dans les coulisses les moins reluisantes du sport le plus populaire du monde, celles des mafias asiatiques qui parient d'énormes sommes d'argent sur des matches suivis par une dizaine de spectateurs en Ecosse ou Finlande, celles des intermédiaires qui paient des joueurs pour qu'ils "lèvent le pied".

Le résultat de son enquête paraît mercredi en France sous le titre "Comment truquer un match de foot ?" (Editions Florent Massot) et son message ne prête guère à l'optimisme.

"Le football court un danger très, très sérieux (...) car les hommes qui ont détruit certains championnats en Asie sont en train de débarquer en Europe", a prévenu Hill lundi, lors de la présentation de son livre à Berlin.

Ce docteur de l'université d'Oxford, spécialisé dans le crime organisé, assure avoir rencontré l'un des parrains de la mafia asiatique du jeu, un homme qu'il désigne sous un nom fictif, Lee Chin.

Lors d'une de leurs rencontres à Bangkok en novembre 2005, Lee Chin répond à ses questions tout en menant ses affaires au téléphone. A l'issue d'un de ces coups de fil, il assure Hill que des intermédiaires étaient en train d'approcher des joueurs du Ghana en vue de la Coupe du monde 2006.

Deux jours avant le 8e de finale entre le Brésil et le Ghana, ils se parlent à nouveau: "Il m'a dit que le Ghana allait perdre avec au moins deux buts d'écart", rappelle-t-il.

Après une belle résistance, le Ghana s'incline finalement 3 à 0 devant la Selecçao: "Je ne dis pas que tous les joueurs ghanéens ont été achetés, mais je dis qu'il y a eu, c'est certain, quelque chose autour de ce match", insiste Hill.

Au cours de ses investigations, Hill rencontre Stephen Appiah, un joueur ghanéen, qui reconnaît avoir été en contact avec des organisateurs de paris: "Les intermédiaires sont constamment là dans tous les tournois. Moi, j'ai reçu de l'argent deux fois lors du Mondial-1997 des moins de 20 ans et les JO-2004. Pas pour perdre mais pour gagner", explique-t-il calmement à son interlocuteur.

Hill évoque également un ancien international ghanéen, un temps entraîneur des moins de 17 ans de son pays, qu'il a vu jouer le rôle d'intermédiaire entre parieurs et joueurs.

Cette industrie génère "plusieurs milliards de dollars de chiffres d'affaires" en Asie, s'inquiète Hill qui a demandé à ses avocats de faire suivre à la justice enregistrements et photos étayant ses accusations "s'il devait m'arriver quelque chose ou à un membre de ma famille".

"Le football européen est comme un magasin de bonbons, dont les portes seraient grandes ouvertes pour ces organisations", prévient-il.

"Tous les championnats professionnels nord-américains ont des services de sécurité avec des policiers de haut-rang en charge de la surveillance du crime organisé. Pas la fédération allemande, l'UEFA ou la Fifa", rappelle Hill.

Quatre ans d'investigations, près de 200 interviews dans le milieu du football et des mafias asiatiques qui règnent en maître sur le marché du jeu. L'enquête du journaliste et universitaire Declan Hill, parue le 3 septembre en France (Comment truquer un match de foot ?, éditions Florent Massot) n'aura pas tardé à faire parler d'elle. Et pour cause. Le marché des paris en ligne, sur lequel le journaliste canadien lève un coin de voile, représenterait un montant d'environ 100 milliards d'euros par an. L'existence de tentatives de corruption sur certaines rencontres n'est plus à prouver, mais les détails avancés par Declan Hill donnent au phénomène une acuité nouvelle. Sur la foi de plusieurs témoignages, l'auteur émet notamment des soupçons sur le 8e de finale du Mondial 2006 entre le Brésil et le Ghana (3-0). Deux jours avant la rencontre, un chef mafieux lui aurait confirmé que la partie était jouée d'avance.

"PAS DE COMMENTAIRE"

"Nous n'avons pas de commentaire à faire sur des soupçons ou des allégations", répond la Fédération internationale de football (FIFA) par la voix de son porte-parole, Pekka Odriozola. La FIFA dispose d'un système de surveillance des paris légaux, activé pendant les grandes compétitions. "Depuis la phase finale du Mondial 2006, la société indépendante Early Warning System nous informe en cas de mise particulièrement élevée, d'activité anormale autour d'un match. Rien de suspect n'a été repéré sur aucun des matches de 2006, affirme Pekka Odriozola. La lutte contre les paris clandestins n'est pas du ressort de la FIFA mais des autorités nationales ou d'Interpol."

Ces propos suffiront-ils à calmer les inquiétudes des fédérations nationales ciblées dans l'ouvrage de Declan Hill ? Soucieux de lever les doutes pesant sur un autre match du mondial allemand, Angleterre-Equateur (1-0), la fédération équatorienne a annoncé qu'elle allait demander une enquête à la FIFA. "Nous n'avons pas reçu de demande d'enquête de la part de l'Equateur", assurait-on à la FIFA, jeudi 4 septembre.


Article du Monde du 05/09/008